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Réforme du Nutri-Score : une nouvelle version entrée en vigueur

Depuis sa création en 2017, le Nutri-Score s’est imposé comme un outil essentiel d’aide à la décision pour les consommateurs européens soucieux de leur alimentation. Conçu pour orienter les choix alimentaires vers des produits plus favorables à la santé, ce système d’étiquetage nutritionnel coloré (allant de A, vert foncé, à E, rouge) a récemment fait l’objet d’une réforme majeure. Entrée en vigueur en 2025, cette nouvelle version du Nutri-Score vise à mieux refléter les recommandations nutritionnelles actuelles et à corriger certaines failles observées dans la version précédente.



Pourquoi une réforme du Nutri-Score ?


Malgré son adoption croissante et ses bénéfices en termes de compréhension rapide des qualités nutritionnelles des produits, le Nutri-Score a fait l’objet de critiques. Plusieurs études ont mis en lumière des incohérences : certains produits ultra-transformés obtenaient un score avantageux tandis que des aliments traditionnellement, comme certains fromages ou huiles végétales, étaient pénalisés.


Depuis le 14 mars 2025, la France a mis en place une version révisée du Nutri-Score, visant à affiner l’évaluation de la qualité nutritionnelle des produits alimentaires. Cette réforme, validée par les ministères concernés, introduit des critères plus stricts pour certains produits transformés, notamment les boissons sucrées et édulcorées, les produits laitiers sucrés, ainsi que les huiles et poissons gras. Par exemple, l’huile d’olive et les poissons riches en oméga-3 obtiennent désormais une meilleure note, tandis que les produits sucrés et salés sont plus sévèrement notés.


L’enjeu principal de cette réforme était donc de rendre le Nutri-Score plus cohérent avec les recommandations de santé publique, notamment celles relatives aux sucres, aux acides gras saturés, à la densité énergétique, et à la teneur en fibres et en protéines.


Cette évolution vise à encourager les industriels à améliorer la composition de leurs produits et à aider les consommateurs à faire des choix alimentaires plus sains.​


Quelles sont les principales modifications ?


  1. Un calcul plus strict pour les produits sucrés et ultra-transformés

    Les produits riches en sucres, notamment les céréales pour petit-déjeuner, les desserts lactés ou les boissons sucrées, sont désormais plus sévèrement notés. Cela répond à une volonté de lutte contre l’excès de sucre, facteur clé dans l’augmentation du risque de diabète et d’obésité.


  2. Meilleure prise en compte des graisses saturées

    Le nouveau calcul distingue davantage les sources de graisses, en pénalisant plus fortement les produits riches en acides gras saturés, tout en valorisant ceux contenant des graisses insaturées, comme certaines huiles végétales ou les poissons gras.


  3. Des ajustements spécifiques par catégories de produits

    Le Nutri-Score s’adapte désormais plus finement à certains types d’aliments, avec des grilles de calcul différenciées pour les boissons, les matières grasses, ou encore les fromages. Cela permet une évaluation plus juste en fonction des particularités nutritionnelles de chaque catégorie.


  4. Un nouveau classement pour les boissons

    L’eau reste la seule boisson classée A, tandis que les jus de fruits 100 % pur jus reculent généralement en catégorie C, en raison de leur teneur naturelle en sucre. Les boissons sucrées ou édulcorées se retrouvent désormais classées en D ou E, sans exception pour les versions "light".


Quel impact pour les consommateurs et les industriels ?


Pour les consommateurs, cette réforme constitue une avancée vers une information nutritionnelle plus fiable et plus alignée avec les enjeux de santé publique. Elle permettra de mieux distinguer les produits véritablement bénéfiques pour la santé de ceux dont la qualité nutritionnelle est moindre, malgré des apparences parfois trompeuses.


Pour les industriels, la réforme représente un défi : de nombreux produits auparavant bien notés voient leur score se dégrader, ce qui pourrait influencer les ventes. Néanmoins, cela incite aussi à l’innovation, en encourageant la reformulation des recettes vers une meilleure qualité nutritionnelle.


Une harmonisation européenne en perspective ?


Le Nutri-Score reste, à ce jour, un système volontaire, et son adoption varie selon les pays. La France, l'Allemagne, l'Espagne, les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg soutiennent officiellement son déploiement. L’enjeu à moyen terme est l’harmonisation à l’échelle de l’Union européenne, où les discussions sur un étiquetage nutritionnel obligatoire sur le devant des emballages se poursuivent.




La réforme du Nutri-Score, entrée en vigueur en 2025, marque une étape importante dans la lutte contre les maladies chroniques liées à l’alimentation. Plus rigoureux et mieux adapté aux différents types de produits, il constitue un outil encore plus pertinent pour guider les consommateurs vers des choix alimentaires éclairés. À terme, il pourrait bien devenir un standard européen incontournable.

 
 
 

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